Bastide du 13e siècle, Lisle-sur-Tarn est idéalement placée à mi-chemin entre Albi et Toulouse, sur le bord du Tarn et au cœur du vignoble de Gaillac. Cette situation privilégiée, au carrefour du commerce fluvial, favorisa son rayonnement et son développement durant des siècles.
Une bastide au bord de l’eau
Si le port qui fit sa richesse du temps du commerce fluvial n’existe plus (une statue de Lapérouse rappelle son emplacement), Lisle-sur-Tarn n’en conserve pas moins la splendeur de ces siècles passés.
L’architecture est typique des bastides ; la place du marché est centrale, le plan à damier organise les rues, les îlots, les hôtels particuliers et l’église Notre-Dame de la Jonquière complète l’ensemble.
Lisle-sur-Tarn a conservé le charme de ses rues, de ses façades à colombage, faites de briques rouges, d’encorbellement et de pountets (pièce de vie construite entre 2 bâtisses et surplombant la rue). La place du marché, bordée de couverts à l’ombre accueillante, est la plus grande du Sud-Ouest. Enfin, prolongez la promenade jusqu’au Tarn : hôtels particuliers, boutiques, restaurants et façades à colombage guideront votre découverte de la ville jusqu’à la fraîcheur de la rivière.

EnQuête(s), une autre façon de découvrir Lisle-sur-Tarn
Un peu d’histoire
Le terme de bastide caractérise souvent des « villes nouvelles » créées au 13ᵉ siècle par la volonté d’un comte, d’un roi, d’un vicomte ou encore d’une abbaye.
Le commerce est en plein essor à cette époque. Sans doute les puissants souhaitaient-ils développer le revenu issu des taxes à payer par les habitants. Mais ils ont contribué à un développement nouveau ; des lots ont été constitués, leur destination préconfigurée (commerce, habitation…), ils ont été taxés d’une façon identique et spécifiée par contrat : c’était comme une petite révolution !
Les bastides sont construites sur un plan prédéfini (ce qui n’était jamais le cas au Moyen-Âge habituellement) ; ce plan est conçu pour mettre la place du marché au cœur de la cité et rationaliser l’espace urbain et ses dessertes. Même après de nombreuses évolutions, le plan urbain des bastides est aujourd’hui encore très souvent conservé. Ce sont les prémices de l’urbanisme moderne.
La place de Lisle-sur-Tarn
La place centrale est donc emblématique de l’histoire des bastides, tant architecturalement que pour des raisons économiques, politiques voire religieuses (le pouvoir suprême de l’église de Rome n’étant plus « central » dans l’organisation de la cité).
La place de Lisle-sur-Tarn est une des plus grandes places à couverts du Moyen-Âge de l’Occitanie. Elle est magnifiquement conservée et on peut apprécier les façades richement ornées par les briques en terre cuite, les colombages, les encorbellements et les couverts. Lorsque le marché du dimanche matin n’a pas encore déballé sa joyeuse farandole de producteurs, de couleurs et de convivialité contagieuse, l’ombre des couverts offre une fraicheur bienveillante pour les promenades nonchalantes.
