Gwenaëlle et Lisa, deux amies pleines de créativité, allient patrimoine et gourmandise en confectionnant des biscuits. Mais pas n’importe lesquels, ceux de leurs ancêtres provenant de recettes oubliées !
Bien plus qu’une histoire de terroir
Les deux jeunes filles se sont rencontrées en études de patrimoine à Cahors, dans l’objectif de travailler dans les châteaux ou musées, de créer des visites et d’organiser des expositions. Mais c’est dans une ancienne ferme, prêtes à cuisiner de bons petits biscuits, qu’elles se retrouvent en 2017.
Quand l’Histoire s’en mêle…
Ces auto-entrepreneuses ont commencé par réaliser quatre recettes tests appartenant chacune à une période de l’Histoire : Moyen-Âge, Renaissance, 18ème siècle et Première Guerre Mondiale. Mais comment trouvent-elles les recettes appartenant à ces périodes spécifiques de l’Histoire ?
“La recherche historique dans les archives, vieux livres réédités ou numérisés, représente une grande partie de notre travail”.
Nous essayons de nous rapprocher au plus près de la recette d’origine, on explique toujours que ça reste une interprétation puisque ce ne sont pas les mêmes matières premières qu’à l’époque ni les mêmes équipements.
“Par exemple, cela fait un moment que nous cherchons une recette gallo-romaine, sauf qu’à cette époque-là, ils n’utilisaient que de l’huile, car le beurre n’existait pas, et du miel pour le sucre, mais le biscuit ne se conserve pas aussi longtemps avec ces ingrédients-là. C’est un défi”.
À un siècle près…

Aujourd’hui, les Mirliflores proposent cinq recettes de biscuits et une gamme de boissons également liée à l’histoire, comme l’indique la notice de chaque produit. Leurs recettes sont souvent liées aux découvertes. Celle du 18ᵉ siècle, par exemple, raconte l’origine du chocolat.
“La plupart de nos recettes étaient destinées aux personnes les plus aisées, qui pouvaient s’offrir ces produits. La recette du Moyen-Âge est, elle, tirée de la médecine. Le biscuit était censé apporter du magnésium. Pour la Première Guerre mondiale, ce sont les boules de poilus que les familles confectionnaient pour les envoyer aux hommes pendant la guerre. Celles-ci font partie de nos préférées, elles sont aux noisettes et à la fleur d’oranger. Il y a aussi les minstens au chocolat, c’est comme de la pâte d’amande mi-cuite. Puis le macaron classique croquant et une recette à la violette de Toulouse, aux épices et aux amandes.” Miam, on ne demande qu’à goûter !

Un échange de bons procédés avec Dame Nature
Avec à peu près 10 000 boîtes de biscuits vendues par an, la biscuiterie artisanale des Mirliflores a su conquérir le cœur des becs sucrés et friands d’histoire. Très attachées à leurs racines et au savoir-faire local, les deux jeunes filles se fournissent auprès des producteurs locaux dès qu’elles le peuvent.
Nous avons gagné des prix de la région, des trophées du Tarn dans la catégorie "produire local"
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