Brens est ancré au cœur du vignoble Gaillacois et fait face à Gaillac, de l’autre côté du Tarn. Facilement accessible depuis les dessertes routières, c’est une halte appréciée et reconnue par le label « Village étape ».
Brens, il suffit de passer le pont.
Labellisée « Village étape », c’est l’ensemble de la commune, commerçants, hôteliers, restaurateurs, élus locaux, office de tourisme, qui s’engagent dans la qualité des services et de l’accueil.
En 413, les Wisigoths s’établissent dans la Gaule narbonnaise et Toulouse devient leur capitale. Le nom de Brens viendrait de l’ajout de « ens » propre à leur culture au nom d’origine du village gaulois Bero :
Brens au travers des âges
Du château initial, il ne reste plus qu’une grande tour, immanquable dans le village, le reste des pierres du bâtiment détruit ayant servi à construire le pont reliant le village à Gaillac. Enfin, l'église trouve également ses origines au 10e siècle. Entièrement reconstruite au 16e siècle, elle devient l’église paroissiale Saint-Eugène.
Le château de Labourélie, quant à lui, fait revivre le faste des grands domaines du 17e siècle, où la noblesse possédait les hôtels particuliers en ville et les grands domaines agricoles et viticoles à la campagne. Alors propriété de la famille des Combettes de Labourélie, la Révolution portera alors un regard… aiguisé sur les propriétaires, en les amenant à l’échafaud.
Les chemins de promenade
Tout autour de Brens, suivez les chemins de promenade (l’Office de Tourisme vous en donnera tous les détails) ; ces itinéraires de randonnées faciles, accessibles au plus grand nombre, sont jalonnés de pigeonniers, de vieilles bâtisses, de beaux paysages ; la flore et la faune sont à découvrir à chaque détour.
Le sentier des amoureux
Au Moyen-Âge, le pont de la Tuile permettait de franchir le ruisseau Rieucourt pour rejoindre le cimetière et la chapelle Saint-Eugène. Bâti en brique d’une seule arche, sa construction date du 12e siècle. On y accède par un sentier de randonnée, dit « le sentier des amoureux ».
Le camp de Brens, une tout autre histoire
De l'autre côté du pont Saint-Michel de Gaillac, derrière de hauts murs, des baraquements inaccessibles au public témoignent d’un passé douloureux. Le Camp de Brens a été créé en 1939. D'abord centre d'accueil pour réfugiés, vingt baraques sont construites pour installer les Belges, les Néerlandais et les Espagnols, fuyant les zones occupées. Ce sont 2 000 réfugiés qui passeront par ce centre d'accueil avant de s'installer dans les alentours. Durant l’été 1940, le camp se vide avant de devenir, en novembre 1940, un ‘centre d’hébergement pour réfugiés pour Espagnols et Juifs étrangers. Les conditions y sont dégradées et les conditions de circulation et de liberté se restreignent. À partir de 1941, Brens est retenu comme camp de concentration pour femmes. Le 14 février 1942, arrivent par camions, depuis la gare de Gaillac, les 320 femmes et les 26 enfants du camp de Rieucros. Il sera l’antichambre de la mort pour beaucoup d’entre elles, déportées à Auschwitz.
De juin à juillet 1944, les Nazis perquisitionnent le camp pour y enfermer les "Mongols", supplétifs de l'armée russe, avant la libération de Gaillac en août 1945. Enfin, y seront enfermés les suspects de collaboration jusqu'à leur jugement.
Un projet d'ouverture au public de barques est en cours entre l'association du Camp de Brens et les propriétaires des différents terrains.